Chennai – FR

Je commence mon voyage avec une tournée organisée du sud indien pour prendre mes repères.

Je vais visiter les temples du Tamil Nadu, le Kerala à la nature fertile, suivi de l’état du Karnataka et enfin finir à Goa (ancien comptoir portugais)

Apres quoi, je continuerai mon séjour seul. Soit je retournerai revoir des endroits que je veux mieux découvrir, ou explorer de nouveaux endroits ou simplement élire domicile quelque part pour mieux apprécier les environs. On verra.

Map Chennai

Je suis arrivé par l’aéroport de Chennai, vers 8 heures du matin. Je passe le service d’immigration facilement, il faut simplement être patient.

Un chauffeur m’attend à la sortie et nous rejoignons l’heure de pointe du matin.

Ici, ils conduisent à gauche, mais c’est largement symbolique. Gauche, droite, peu importe, tout marche. On vous double des deux cotés et parfois cela arrive même d’en face. Pratiquement pas de signalisation. Après avoir frôlé l’accrochage à plusieurs occasions, j’ouvre graduellement les yeux en apprenant à faire confiance à mon chauffeur. Lequel zigzague comme dans un slalom spécial, tout en klaxonnant joyeusement pendant qu’il me parle en regardant dans son rétroviseur.

Dans une cité de 10 millions d’habitants, où il faut constamment se battre pour trouver la moindre place, l’affluence du matin n’est pas tout à fait la même chose que de prendre un train de banlieue à Londres en y lisant son journal. Ici les bus, sans vitres, mais avec des barreaux, sont bondés : pas une place assise ou même debout ! J’en viens à me demander comment je me sentirais si je devais en faire autant, jour après jour.

On note immanquablement qu’il y a beaucoup de pauvreté ici. À ceci près que presque tout le monde semble avoir un portable cependant : il y a apparemment plus de 650 millions de personnes qui en ont un (une pénétration de 50 %). La vaste majorité est pauvre comme Jobe et souvent n’a pas l’eau courante, mais ils ont un portable (coût, environ Euro 150) !

On se balade à Chennai en attendant l’heure du check-in à l’hôtel. Je remarque que beaucoup de bâtiments officiels (gare centrale, musées, églises, maison de gouverneur, etc.) datent de la période victorienne. Ce sont même les seuls bâtiments qui reçoivent un coup de peinture fraîche de temps à autre. Tous les autres semblent défraichis, gris ou délabrés. La prefecture de police, cependant, est d’une blancheur éclatante…

Il y a des milliers de vehicles de toute sorte dans les rues, qui produisent une cacophonie du tonnerre. Le traffic s’écoule comme un gros fleuve paresseux, mais dense. C’est fascinant de voir comment ils s’évitent les uns les autres, voitures, tuktuks, motos, vaches sacrés, piétons, etc. On me confirme que tout le monde doit passer son permis et apprendre le code, mais ils l’ignorent. Ils préfèrent le klaxon. Apparemment seule une personne sur 5 est assurée. Beaucoup ne portent pas de casque, pourtant obligatoire. Le seul moment où cela peut porter à conséquence, c’est en fin de mois, lorsque la police doit arrondir ses revenus. Sinon, elle ignore l’infraction.

En fin de matinée, je déambule sur une plage longue de 7 km et où il faut plus de 10 minutes pour atteindre la mer à pied. À la nuit tombée, c’est noir de monde, venu prendre le frais en famille. En bordure de plage, cela foisonne de charrettes et huttes de fortune qui offrent boissons et nourriture. Et, meme des grands (petites) roues faites avec des cageots en plastique.

Lors d’un nouveau passage récemment à Chennai, je suis allé visiter le marché aux fleurs.  C’est une large halle, ou l’on trouve des dizaines de marchands de fleurs. Ils se lèvent très tôt le matin, car non seulement beaucoup vivent fort loin de la halle, mais aussi parce qu’ils ont besoin de préparer les guirlandes. Chaque occasion nécessite une guirlande d’un certain type: temples, funérailles, marriages, naissances, nouvelle maison, hommage aux personnages politiques (meme guirlandes que pour les funérailles …): toutes différentes de forme et de composition.

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