L’Hindouisme est la religion dominante du sous-continent Indien, pratiqué par près de 80% de la population. Il y en a bien d’autres de religions bien sur, comme l’Islam, le Sikhism, le Catholicisme, le Jainism, un peu de Buddhism, Judaism etc…, car la société indienne est, et a toujours été polythéiste. Et elle en est fière.
Quand on commence à visiter les nombreux temples Hindous au Tamil Nadu (l’état par excellence des temples), comme je l’ai fait pendant quelques semaines, les guides font référence à la myriade de déités dans le panthéon Hindou. Chaque fois que l’on s’apprête à visiter un temple, on apprend que celui-ci est dédié à Shiva et celui là à Vishnu. Et que dans telle magnifique sculpture en granite, on voit telle ou telle incarnation, que les Hindous appellent “#$fg$ kd%1u@“ (sic) qui veut dire “#$fg$ kd%1u@“ (re sic) !!! Au bout d’un moment on décroche complètement car c’est non seulement incomprehensible mais l’on a pas un cadre de référence.
Ce que je cherchais à ce stade, c’était de trouver quelqu’un qui puisse me donner l’essentiel des déités au sommet. J’ai finalement trouvé un guide éduqué pour me décrire, dans un anglais pour une fois compréhensible , un bref panorama des principales déités Hindoues.
Ce qu’il est important de comprendre tout d’abord, c’est que pour le commun de mortels Hindous, la seule façon d’approcher le divin, c’est de vénérer une incarnation qui lui est proche, avec qui il puisse avoir un rapport quasi personnel. L’imagination fertile des Hindous a ainsi créer littéralement des milliers de divinités au cours des trois milles derniers siècles, tous des incarnations d’une des trois déités au sommet.
L’autre chose dont il faut se souvenir, c’est que cette religion n’a pas de fondateur ou texte fondateur, ni de dogmes. Ce qui permet à l’imaginaire de prendre du champs …
Les trois plus importantes déités sont Brahama, Vishnu et Shiva, qui forment une trinité appelée Trimurti. Chacun représente différents aspects de l’univers et tous trois sont interconnectés d’une manière ou une autre.
Brahma is considéré comme le créateur de l’univers, et il est le plus souvent représenté comme ayant quatre têtes.
Vishnu est perçu comme le conservateur et le protecteur de l’univers, souvent montré avec quatre bras tenant une conque, un disque, une masse et un lotus. Il représente les forces qui maintiennent la coherence de l’Univers et rendent possible la lumière et la vie.
Shiva est le destructeur de l’Univers, souvent montré comme tenant dans une main un tambour, symbolisant le rythme de l’univers, et dans une autre main il tient une flamme, symbolisant le cycle de la destruction, pour faire place à la création. Ce dieu referme de nombreux aspects contradictoires. Il inspire terreur mais il est également doux. Il est actif et songeur, fertile mais également chaste.
Meme si chaque dieu est reconnu avec ses propres caractéristiques et attributs, les trois sont étroitement liés et forment un grand ensemble. Selon la croyance hindoue, l’Univers traverse des cycles de création, de préservation et destruction, chacun des dieux jouant son role dans le processus éternel.
Vishnu est souvent perçu comme le personage central de la trinité, avec Brahma et Shiva lui servant d’assistants.
Cependant, et voila ce qui franchement est difficile pour un monothéiste comme moi de comprendre, les trois dieux de l’Hindouisme sont étroitement liés l’un à l’autre dans leur role respectif, et constituent trois parties d’un grand ensemble.
Chaque Hindou est un adepte de Vishnu ou de Shiva et de leurs incarnations respectifs, alors que très peu le sont de Brahma. Il ou elle est un pratiquant de l’un ou l’autre par lien de parenté ou caste, rarement par choix – encore que cela change maintenant. Et tout comme les Chrétiens sont soit catholiques, soit protestants, ou les Musulmans soit Sunni soit Shiite, les différences entre adeptes de Vishnu ou Shiva peuvent créer des tensions pour chaque camp, même si ici c’est à un moindre degré, car les Hindous ne sont pas par nature prosélytes.
Bon, maintenant que j’ai un cadre de référence, aussi grossier soit-il, je vais pouvoir m’en tenir aux quelques aspects qui frappent mon imagination, plutôt que de m’aventurer plus avant dans le labyrinthe hindou où l’on se perd à chaque tournant, sans jamais trouver la sortie.